On entend souvent parler de capital social d’une entreprise. Que cela soit lors de la réaction d’une entreprise, d’une augmentation de capital, voire sur l’ensemble des documents officiels de l’entreprise, ce capital est partout. Mais de quoi s’agit-il ?
Lorsque un entrepreneur, ou une entrepreneuse crée son entreprise, il ou elle a le choix entre différents statuts et différentes structures. Certains créateurs d’entreprise vont choisir d’exercer en entreprise individuelle lorsque les autres vont opter pour la création d’une société. Une société est une personne morale, complètement indépendante du ou des créateurs. Car, en effet, ses créateurs peuvent être plusieurs. On parle d’associés. Et ces associés vont apporter des capitaux pour la création de cette société. Nous allons parler de capital social.
Ce capital social doit être déposé, dès la création de la société. On parle du dépôt du capital social. Il doit être déposé sur le compte bancaire de la nouvelle société.
Le capital social d’une entreprise représente la valeur de ce qu’ont apporté les associés, à sa création. Il peut comprendre les fonds apportés par les actionnaires ou les investisseurs. Par exemple, si deux associés veulent créer une entreprise, ils vont apporter des fonds pour démarrer celle-ci. Si ces derniers apportent 5.000€ chacun en capital, la société aura un capital social de 10.000€, détenu à 50 % par chacun des associés.
En France, il est possible de créer une société seul, avec un capital minimum de 1€ pour une SARL, une SASU ou une SAS, par exemple. Mais nous verrons que plus le capital social est important, plus c’est rassurant pour les investisseurs, les créanciers, les clients et plus globalement pour la santé financière d’une entreprise.
Le capital social est généralement exprimé en termes monétaires et peut être utilisé pour financer les investissements, les dépenses courantes ou pour rembourser les dettes de l’entreprise. En général, plus le capital social d’une entreprise est élevé, plus elle est considérée comme solide et capable de faire face aux défis et aux risques associés à son activité.
Le capital social d’une entreprise peut être créé de différentes manières. En effet, si les capitaux financiers sont les plus fréquents, la valeur des parts des associés peut être calculées en fonction de différents apports.Voici quelques moyens courants de créer le capital social d’une entreprise :
- Apports en numéraire : les actionnaires ou les investisseurs peuvent apporter de l’argent en échange d’actions dans l’entreprise.
- Apports en nature : les actionnaires ou les investisseurs peuvent apporter des biens (par exemple, des machines, des terrains, des brevets).
- Apports en industrie : les actionnaires ou les investisseurs peuvent apporter leur savoir-faire ou leur expérience professionnelle.
- Bénéfices réinvestis : l’entreprise peut utiliser les bénéfices réalisés pour augmenter son capital social.
Il est important de noter que les règles pour créer le capital social peuvent varier d’un pays à l’autre et dépendent du type d’entreprise (par exemple, SARL, SA, SAS, etc.). Il est donc conseillé de consulter un expert-comptable ou un avocat spécialisé pour s’assurer de respecter les règles en vigueur dans son pays et pour choisir la forme juridique d’entreprise la plus appropriée.
Nous pouvons avoir tendance à confondre le capital social et les capitaux propres d’une entreprise. Si le capital social est au passif du bilan de l’entreprise, il fait surtout partie des capitaux propres de l’entreprise.
Les capitaux propres d’une entreprise représentent la partie de son financement qui est apportée par les actionnaires ou les propriétaires de l’entreprise ainsi que par son activité.
Les fonds propres sont la valeur totale des actions de l’entreprise émises et en circulation sur le marché boursier, ainsi que les bénéfices non distribués, c’est-à-dire les bénéfices que l’entreprise a accumulés mais qu’elle n’a pas encore distribués à ses actionnaires.
Les réserves de l’entreprise sont constituées des bénéfices antérieurs non distribués, qui ont été mis de côté pour être utilisés dans l’avenir, ainsi que des réserves légales obligatoires et des réserves facultatives.
Les capitaux propres représentent donc la valeur nette de l’entreprise, c’est-à-dire la différence entre ses actifs et ses passifs. Ils sont considérés comme un indicateur de la solidité financière de l’entreprise et de sa capacité à faire face aux risques et aux imprévus.
Les capitaux propres sont importants pour les investisseurs, car ils leur donnent une idée de la valeur réelle de l’entreprise.
La taille du capital social nécessaire dépend de plusieurs facteurs, comme sa taille et la nature de l’entreprise, les besoins en financement, le niveau de risque. Il n’y a donc pas de réponse toute faite à cette question. Prenons, par exemple, un freelance web, qui n’a que très peu de charges. L’importance du capital social de son entreprise est vraiment faible. Cependant, dans certains cas, il peut être intéressant, voire indispensable, pour une entreprise, d’avoir un capital social important. Comme nous l’avons vu plus haut, cela peut inspirer confiance aux investisseurs et donner une image de solidité financière.
Cela peut également aider l’entreprise à obtenir des financements à des taux d’intérêt plus bas ou à négocier des conditions plus favorables avec ses fournisseurs.
Notons, tout de même, que l’importance du capital social n’est qu’un aspect de la santé financière d’une entreprise. D’autres indicateurs financiers, tels que la rentabilité, la croissance des ventes, les niveaux de dettes, etc., sont tout aussi importants pour évaluer la performance d’une entreprise.